De quoi parle-t-on ?
Je ne parle pas du leadership entrepreneurial
Un leader, au niveau d’une entreprise, est un visionnaire. Il a une vision et cherche la réaliser en fixant un cadre stratégique et des principes d’action.
A titre d’exemple Jacques Welch (Neutron Jack), Bill Gates (aussi génial qu’irritable), Steve Jobs (le plus grand égotiste de la Silicon Valley si l’on en croit le magazine Fortune), Richard Branson (aussi excentrique de charismatique), Xavier Neil (au style décontracté mais insatiable) ou Bernard Arnault (discret et impitoyable en affaires) sont tous reconnus comme des leaders emblématiques,
Et pourtant leurs personnalités sont très différentes.
Ils ont en commun avec le manager leader de n’obéir à aucun profil type. Et encore bien y aurait-il un dénominateur commun que vouloir les « copier » serait peine perdue pour la majorité d’entre nous.
Je veux, ici, parler du leadership managérial,
de celui du manager de proximité qui a pour mission, au quotidien, d’animer ses équipes : partage d’une vision, écoute, dialogue, échanges à la faveur des événements du quotidien à des fins de perfectionnement, de développement des compétences et de maintien de la mobilisation des équipes. Pour tenir ce rôle de manager, il a à faire preuve d’un leadership managérial.
Il n’y a pas de portrait-robot du parfait manager/leader.
Comme il n’y a pas de leadership entrepreneurial modélisable, il n’y a pas de profil type de leader managérial.
Vouloir se conformer aux prescriptions ou diktats qui peuvent fleurir ça et lÀ ne fera que « sonner faux » et ne trompera guère, dans le meilleur des cas, que l’intéressé.
A chacun, sa manière « d’emmener son équipe »
Pour vous en convaincre, une vidéo dans laquelle Itay Talgam commente les styles de leadership de six grands chefs d’orchestre du 20ème siècle mondialement reconnus. Six styles très différents, mais indéniablement six leaders, capables d’obtenir le meilleur de leur orchestre.
Personnellement j’ai un faible pour Léonard Bernstein. Vous pouvez le revoir diriger le 4ème mouvement de la symphonie n°88 d’Haydn, rien que pour le plaisir de goûter ses mimiques, incroyablement explicites, sa manière d’obtenir l’harmonie parfaite au sein de l’orchestre.
La « leçon » : c’est en étant soi-même, en laissant libre cours à son propre style, que l’on exerce un réel leadership.
Laissez émerger le manager qui sommeille en vous.
Reste toutefois, au niveau de la posture et du comportement qui en découlent, deux fondamentaux pour exercer un leadership, c’est à dire voir son leadership reconnu par ses équipes.
Les fondamentaux d’une posture managériale
Beaucoup de recettes sont proposées, mais bien plus que ces recettes, par ailleurs judicieuses, ce sont l’intention et la posture que ces comportements traduisent, qui importent. A partir de lÀ, même si les comportements se révèlent parfois maladroits, l’essentiel sera sauvé.
Deux « fondamentaux » valent bien toutes les recettes
Ils concernent la confiance et la relation à autrui.
-
Avoir suffisamment confiance en vous,
pour pouvoir faire confiance aux autres,
pour que l’on puisse vous faire confiance,
et que la confiance régnant, en soi et en les autres, un collectif soit possible, une dynamique se fasse jour.
-
Avoir le souci de l’autre :
souci du développement des talents de chacun et souci de faire régner une ambiance bienveillante, source de bien-être.
Puis, adoptant une posture conforme à ces deux fondamentaux, laisser agir la valeur de l’exemple
La valeur de l’exemple
Nota : de mon expérience, il faut persister quelques mois avant d’en voir les effets, de récolter les fruits de ses efforts, mais tout à coup, les choses changent et la traversée du désert débouche sur une véritable oasis. Tenir bon !
Au final,
De mon point de vue, quelle que soit votre personnalité, vous ferez un manager reconnu par vos équipes simplement en étant fidèle à « Qui vous Êtes » et en adoptant deux règles de conduite : faire confiance et se soucier de l’autre.
Et tant pis pour les inventaires à la Prévert et tous les manuels du parfait petit manager !
Une réflexion sur « Vous êtes bien meilleur manager que vous ne le pensez. »