Certes, abondance de biens ne nuit pas et quel parent ou enfant ne se réjouirait pas de résultats scolaires satisfaisants dans toutes les matières ?
Mais est-ce lÀ la »bonne » grille de lecture ?
« As-tu de bonnes notes à l’école » ?
entend-on souvent demander aux enfants
Réponse attendue : oui ! Et ce dans toutes les matières !
Dès le plus jeune âge, parents, instituteurs, professeurs nous apprennent qu’il est de bon aloi d’être bon dans toutes les matières.
L’institut de sondages Gallup[1] a posé aux parents la question suivante :
« Vos enfants vous montrent les notes suivantes :
anglais-18 ; Instruction civique-18, Sciences du vivant-12 ; Mathématiques-5.
Sur quelle note vous focalisez-vous ? »
et dans la vraie vie ?
Bill Gates constate : «J’ai un ami qui a réussi à tous ses examens. Moi pas.
Lui est ingénieur chez Microsoft. Moi, je suis fondateur chez Microsoft. »
Faysal Hafidi lors d’une conférence TED à Casablanca[2] nous dévoile même « les 5 qualités qui font échouer à l’école mais réussir dans la vie »,
Les qualités servant la réussite | L’interprétation à l’école | Parce que : |
Etre passionné | Peut mieux faire ! | Il n’a pas des bonnes notes partout |
Etre curieux (toujours en recherche) | Hors sujet ! | Le professeur ne comprend pas les développements |
Etre orienté objectifs | Non impliqué ! | Il n’excelle pas partout |
Etre créatif | Dispersé ! | Il aborde des sujets non prévus |
Etre sociable | Tricheur ! | Il travaille spontanément en synergie avec les autres (même lors des examens). |
Vouloir exceller partout est, pour le commun des mortels, illusoire
Tout simplement parce que tout « point fort » a son revers « point faible » ; ce sont les deux côtés de la même pièce de monnaie.
– A titre d’exemple, l’expertise technique, fondée sur une vision très cartésienne ”“ point fort – entrave la capacité à penser « out of the box » et, de ce fait, limite la créativité ”“ point faible, pendant du point fort. A contrario, une créativité débridée ”“ point fort – risque de ne pas déboucher sur des réalisations concrètes, faute de démarche de mise en œuvre logique et rigoureuse ”“ point faible. Et il est rare que ces deux talents cohabitent dans le même cerveau.
– « Apprendre » c’est autant connaître l’échec que la réussite. Intimement liés, l’un comme l’autre sont le résultat d’expériences, passages obligés de l’apprentissage. Il n’y a que les personnes qui ne tentent rien qui ne font pas d’erreurs !
Sans compter qu’une réussite peut résulter d’une succession d’erreurs : le post-it, la vulcanisation du caoutchouc, la découverte de la pénicilline, de l’aspartame, etc la liste est longue.
L’efficience ne viendra pas de la correction de points faibles, mais d’˜une capitalisation sur ses points forts.
Solliciter ses points forts, c’est aller au-devant de la réussite. Cette réussite va accroître la confiance en soi, laquelle autorisera la prise de risque, source d’innovation et de réussite. Ainsi la réussite appelle la réussite et, à défaut, à ce qui sera vécu non pas comme un échec mais comme une occasion d’apprendre et de devenir encore meilleur.
Dans tous les cas, c’est tout bénéfice ! Le plaisir d’exercer ses talents en plus. Ajoutons que « qui a pris plaisir à travailler, ne travaillera plus jamais de sa vie ». Alors pourquoi s’en priver ?
Misons sur nos points forts !
[1] Sondage réalisé dans le cadre de études Gallup sur le développement des points forts ”“ Marcus Buckingham et Donald Clifton en rendent compte dans leur ouvrage Découvrez vos points forts, éd. Pearson Education France, 2008
[2] https://www.youtube.com/watch?v=9rb5ZCe_n3k&index=2&list=PLRMeqxW1LJtnwN04hIChKqBP4fMXoalcQ