Une aventure en terres inconnues
Nous sommes en 2006 et me voilÀ donc partie pour une aventure de huit jours au milieu des dunes de sable du Tassili N’Ajjer : terre inconnue pour moi à tous points de vue :
Désert sud algérien et Touaregs
- Atterrissage à Djanet, à l’ouest de Tamanrasset, près de la frontière libyenne, autant dire au bout du monde civilisé
- Accueil par Abdou, notre guide local qui nous rassure : nous vivrons à l’heure du désert, mais « tout est sécurisé à 99%, le 1% est l’imprévu du Bon Dieu »
- Partage de notre épopée avec cinq touaregs
« Présence » et art-thérapeutes
- « Last but not least », tout cela sous le signe de la « présence » : « présence à soi, à l’autre, au monde et l’instant », belle formule n’allant guère pour moi au-delÀ de la dite formule le tout au sein d’un groupe d’art-thérapeutes emmenés et coachés par Yamina Nouri, physicienne et enseignante à l’Université d’Alger à l’origine, art-thérapeute et coach parisienne aujourd’hui. Un monde tout aussi inconnu pour moi.
Mais encore ?
Huit jours plus tard, j’en revenais :
- Vivante, et entière
- Ravie d’avoir pu vivre cette aventure
- Avec le sentiment de m’Être offert une semaine de totale insouciance à l’image de l’enfant bohème et rÊveuse que j’avais pu Être il y a très très longtemps !
Côté paysages :
Entre peintures, gravures rupestres (dont la fameuse « vache qui pleure » que vous ne pouvez contempler sans ressentir une forte émotion), musique touareg au son du luth et de la guitare, dunes à perte de vue, ergs, gueltas, arches, le dépaysement et le ravissement étaient au rendez-vous.
La vache qui pleure ! (photo que je dois au site internet du collège ND de Bougenay des Sables d’Olonne)
Une des gravures rupestres de Tin Tarert
Côté « art-thérapie »
Pour ce qui est des « activités » d’art-thérapie, j’ai eu le sentiment de « jouer » avec toute l’insouciance qu’une totale méconnaissance de ce domaine autorise. Rien que le plaisir du jeu !
Plus que le dessin, le chant ou la danse, ce sont les masques qui m’ont ravie. Une expérience fabuleuse, d’une extraordinaire richesse.
- Première découverte : vous pouvez trouver dans le désert de quoi fabriquer une foultitude de masques ! et aucun ne se ressemble.
- Deuxième découverte : 2 heures pour fabriquer un masque, c’est un temps « psychologique » de l’ordre du quart d’heure
- Troisième découverte : revÊtir un masque et laisser libre cours à son expression corporelle rend tout à coup excessivement conscient de la relative pauvreté de l’expression verbale qui ne pourra jamais égaler et rendre compte de la richesse du vécu.
À ce propos, j’ai aimé le « mode opératoire » adopté par Yamina lors de l’évaluation finale, à chaud, de ce temps de vie : dire en une ou deux phrases maximum ce qui le caractérisait à nos yeux. Cette manière de faire oblige à aller à l’essentiel et se débarrasser de ce qui n’est qu’accessoire ou anecdotique et ne pas tomber dans le piège de la logorrhée. La perfection n’est pas lorsqu’il n’y a plus rien à ajouter, mais bien, au contraire, lorsqu’il n’y a plus rien à ôter. Une leçon que j’essaie de retenir dans ma pratique professionnelle.
L’expérience vous tenterait-elle ?
Yamina organise presque chaque année un stage de cette nature dans le désert algérien ou le désert marocain :
YAMINA NOURI ”“ ynouri@club-internet.fr -‘ 06 64 63 76 76